AJUGA CHAMAEPITYS : bugle petit-pin [ Lamiacées ]

Ajuga chamaepitys (L.) Schreb.

Noms dans les flores
Cnrs : Ajuga chamaepitys (L.) Schreb. Coste : Ajuga chamaepitys Schreb. Flora helvetica : Ajuga chamaepitys (L.) Schreb. Fournier : Ajuga chamaepitys (L.) Schreber
Autres synonymes en fin de fiche.
Présentation
Le Bugle petit-pin est une plante charmante qui égaye les lieux sablonneux ou simplement secs, à sol nu, un peu partout en France. Bien que protégée localement, elle ne semble pas menacée, si ce n’est par la fermeture des milieux due à la déprise agricole, comme bien d’autres plantes.
Noms français : Bugle des champs, Bugle jaune, Bugle petit-pin, Ivette . Famille des Lamiacées. English : Ground Pine, Yellow Bugle. Espanol : Iva artètica. Italiano : Iva artritica. Classe : Angiospermes Dicotylédones. .

 

Ci-dessous à gauche Réf. 110511-283. À droite, clic sur la première vignette pour agrandir puis lancer ou non le diaporama (play) :

Étymologie : De a privatif, jugum « joug », corolle sans lèvre supérieure, étymologie fantaisiste de Coste. D’après Fournier, ancien nom latin du bugle, déformation populaire de abige, tiré d’abigere, dont il ne donne pas le sens, mais qui signifie « chasser » (et « avorter » dans l’expression partum abigere).
Il est possible que le nom soit alors lié aux propriétés astringentes et vulnéraires (Ajuga reptans), le bugle étant d’ailleurs autrefois considéré comme une panacée, propre à éviter le chirurgien.
Cette étymologie semble improbable ou incomplète, mais pas plus que celle de Alain Rey, pour qui bugle est d’abord attesté sous la forme bucle (1190) venant du latin médiéval bugula, qu’il rapproche de bugillo « bouillon blanc ». Problème, les deux plantes ne se ressemblent pas du tout (le bouillon blanc est le nom vernaculaire du Verbascum) ! À moins que leur usage ait pu être comparable, ou l’allure de leur décoction.
Quant à l’épithète chamaepitys il est le nom de genre chez les anciens botanistes et signifie « pin terrestre » (littéralement « pin caché »).

Caractères distinctifs
Aucun problème d’identification car Ajuga chamaepitys est le seul Ajuga jaune, hormis Ajuga iva pseudo-iva, qui est très rare, vivace et ligneux, très velu et même laineux, et dont les feuilles sont plus larges.
Les feuilles de Ajuga chamaepitys sont divisées en trois lobes linéaires (qu’on prend pour les feuilles), elles ne sont pas entières avec des dents à l’extrêmité. En outre, les dents du calice sont longuement lancéolées (et non pas en triangle).Milieu principal
Lieux secs.

Statut, protection
Protection régionale : Aquitaine.

Écologie
Lieux arides et cultivés, surtout calcaires, ou sables dolomitiques.

Étage, altitude
De la plaine à l’étage montagnard, vers 1600 m.

Répartition
Circum-méditerranéen devenu médio-européen : France, Europe centrale et méridionale, Asie occidentale, Afrique septentrionale.

Floraison
Printemps et automne, principalement avril et octobre.

Description
Taille 5 à 10 ou 20 cm. Fleur jaune assez clair. Port dressé, apparence touffue.

Type biologique
Annuelle.

Classification
Règne : Plantae
Embranchement : Spermatophyta (Angiospermae)
Classe : Dicotyledones
Famille : Lamiaceae
Genre : Ajuga.

Description de Coste (tome 3, taxon n° 2972)
Ajuga chamaepitys Schreb.

Plante : annuelle de 5 à 20 cm, entièrement herbacée, à odeur forte.
Pilosité : velue hérissée.
Tiges : diffuses ascendantes, rameuses et florifères dès la base, très feuillées.
Feuilles : atténuées à la base, à 3 segments divariqués linéaires entiers, les inférieures seules entières ou trilobées.
Fleurs : jaunes, axillaires, géminées, longuement dépassées par les feuilles.
Calice : hérissé, à dents un peu inégales, lancéolées, aussi longues que le tube.
Corolle : à tube étroit et à peine saillant

Autre synonymie : aucune.